Imaginez : la journée avance, la pluie d’octobre frappe doucement la fenêtre, un énième message s’affiche sur votre téléphone… et tout à coup, le calme. Pas un bruit, pas une notification, rien. Au début, la sensation est étrange, presque inconfortable. On scrute ce silence comme un invité imprévu : va-t-il mettre tout le monde mal à l’aise ? Pourtant, c’est justement là, dans ce court instant, que quelque chose de profondément libérateur s’opère dans le corps. Et si la clé d’un mieux-être passait justement par ces précieuses minutes de silence complet, à glisser entre deux rafales du quotidien ?
Un court instant sans bruit, et tout change : pourquoi le silence surprend autant notre corps
Nous vivons entourées de sons : transports, voix, infos, bips d’objets connectés… Notre cerveau, malmené mais docile, s’est adapté à ce vacarme permanent. Pourtant, lorsque le silence tombe, il provoque une sorte de « reset » surprenant. La première réaction ? Un certain inconfort, presque une gêne. C’est normal : rompre avec l’agitation fait remonter tensions, pensées, émotions enfouies.
Mais derrière cette résistance émerge un effet profondément bénéfique. Le silence stimule les zones du cerveau responsables de la mémoire et de l’attention, diminue la tension nerveuse et régule naturellement le rythme cardiaque. C’est un peu comme si, en l’espace de cinq minutes, tout notre organisme passait du « mode alerte » au « mode repos », réduisant ainsi la charge mentale et instaurant un apaisement global.
Le saviez-vous ? S’exposer chaque jour à 5 à 10 minutes de silence complet permet non seulement d’agir sur le stress mais aussi d’améliorer la qualité du sommeil et de retrouver davantage d’énergie. Une pause minuscule dans l’agenda, mais avec un pouvoir décuplé sur le bien-être !
S’éloigner du vacarme : installer son rituel de 5 à 10 minutes de silence complet, mode d’emploi
En octobre, la nature ralentit, les jours raccourcissent, et notre besoin d’apaisement grandit. C’est le moment idéal pour accueillir un rituel de silence dans son quotidien. Pas besoin de s’isoler dans une cabane en pleine forêt ou de partir en retraite méditative. Tout commence par une organisation simple, adaptée à la vraie vie.
- Choisissez le bon moment : tôt le matin avant que la maison ne s’éveille, pendant la pause café, ou juste avant de dormir.
- Créez un cocon : téléphone en mode avion, télé et radio éteintes, porte fermée. Un fauteuil confortable, une lumière tamisée, un plaid douillet – tout ce qui favorise le calme.
- Détendez-vous sans rien attendre : aucune posture imposée, aucun objectif à atteindre. Laissez simplement venir la sensation du silence.
- Ajoutez des gestes apaisants : quelques respirations profondes, une infusion aux plantes relaxantes, un peu d’huile essentielle de lavande sur les poignets ou la nuque.
Voici un exemple de mini-rituel d’automne propice à ces pauses silencieuses :
- 1 fauteuil ou coussin confortable
- 1 plaid ou une couverture chaude
- 5 à 10 minutes de silence complet (minuteur conseillé pour ne pas surveiller l’horloge)
- Quelques gouttes d’huile essentielle (facultatif) : lavande ou mandarine
En quelques jours seulement, le cerveau commence à anticiper ce rendez-vous de calme. Il l’associe au soulagement, et c’est toute la posture corporelle qui s’en trouve modifiée : épaules moins tendues, ventre qui respire plus librement, mâchoire relâchée. Autant de petits changements, presque imperceptibles, qui transforment la journée entière.
L’avis du coach : surmonter la gêne, personnaliser sa pause silencieuse et profiter des bénéfices dès aujourd’hui
Le silence complet n’est pas si facile à apprivoiser. Nombreuses sont celles qui, les premières fois, ressentent des picotements, une agitation des mains, ou l’envie irrésistible de faire autre chose. C’est normal : on a perdu l’habitude de se retrouver sans distraction. L’essentiel, c’est de ne pas culpabiliser et de persévérer, même si l’inconfort du silence dure quelques jours.
Voici quelques astuces pour que votre pause silencieuse rime avec plaisir :
- Commencez petit : 2 ou 3 minutes suffisent au début, rien ne presse.
- Rendez ce moment agréable : une tisane, des chaussettes moelleuses, une vue sur le jardin ou un coin de fenêtre.
- Personnalisez votre rituel : musique douce en introduction pour « amorcer » le silence, carnet à portée de main pour noter ce qui vient à l’esprit après.
- Adaptez à votre rythme : certains préféreront le soir, d’autres le matin. À chacune son créneau !
Le plus important reste la régularité : c’est en pratiquant quotidiennement ces moments de retrait du bruit que les effets positifs s’ancrent, que le corps apprend à se relâcher sans effort et que la sensation de liberté s’installe durablement. Osez accueillir ce court moment de vide sonore ; c’est dans ce silence-là qu’on entend, paradoxalement, tout ce dont notre corps a besoin.
Alors, face à la grisaille d’octobre et l’agitation de la rentrée, pourquoi ne pas tenter l’expérience ? Quelques minutes de silence chaque jour suffisent pour se recentrer, retrouver de l’énergie et apaiser le cœur. Parfois, il suffit juste d’oser couper le son… pour enfin s’entendre mieux.
