Clara Zerbib, rédactrice
Ce n’est désormais un secret pour personne, les cosmétiques que l’on retrouve dans le commerce contiennent bien souvent des substances dangereuses. Alors certes, ce n’est pas en appliquant un peu de crème hydratante tous les quatre matins que cela va nuire considérablement à votre santé (quoique, tout est possible), mais dans le doute mieux vaut se montrer prudent. Sans compter qu’en plus d’être nocifs pour votre peau, ces ingrédients sont également toxiques pour la planète. Raison de plus (et pas des moindres !) pour apprendre à les reconnaître sur les étiquettes, à les éviter et ainsi contribuer à la préservation du monde de demain !
1. Les conservateurs synthétiques
1. Les parabènes
Véritables perturbateurs endocriniens potentiellement cancérigènes, les parabènes sont pourtant largement utilisés dans les cosmétiques. Et pour cause, ce sont des conservateurs particulièrement efficaces grâce à leurs propriétés antimicrobiennes et antifongiques.
On les retrouve le plus souvent sous les noms de : butylparaben, methylparaben (E218 et E219), ethylparaben (E214 et E215), isobutylparaben, propylparaben (E216 et E217).
Bon à savoir : ce n’est pas parce qu’un produit se vante d’être fabriqué « sans parabène » qu’il ne contient pas d’autres ingrédients dangereux !
2. Le triclosan
Le triclosan est un conservateur également très utilisé en cosmétique pour ses propriétés antibactériennes puisqu’il s’agit d’un biocide (un pesticide, en somme). Or, comme tout pesticide qui se respecte, il est nocif pour la santé, et notamment pour la thyroïde. Et ne parlons même pas de son impact sur l’environnement…
3. Le formaldéhyde
Souvent utilisé dans les vernis à ongles, ce conservateur est particulièrement irritant, voire même allergisant, et est potentiellement cancérigène. On le retrouve sous les noms de : DMDM hydantoin, diazolidinyl urea, imidazolidinyl urea, methenamine et quaternium-15. À éviter donc.
4. Le méthylisothiazolinone
Aussi connu sous le nom de MIT ou Kathon CG, ce conservateur ainsi que sa cousine la méthylchloroisothiazolinone (MCIT) ont tendance à remplacer les parabènes. Ce qui est une très mauvaise idée puisque ces biocides sont très allergisants. Preuve en est, le MIT a même été élu allergène de l’année en 2013…
5. Le phénoxyethanol
Ce conservateur issu du pétrole, que l’on appelle également phénoxytol ou EGPhE, est en fait un solvant très toxique appartenant aux éthers de glycol. Problème : il est bien souvent utilisé pour remplacer les damnés parabènes. Prudence donc….
2. Les BHA et BHT
Vous les avez probablement déjà rencontrés dans la composition de vos produits cosmétiques. Principalement utilisés dans les rouges à lèvres et les crèmes pour la peau, le BHA (ou butylhydroxyanisole) et le BHT (butylhydroxytoluène) sont également des conservateurs à bannir malgré leurs rôle antioxydant.
3. Les sulfates
Reconnaissables sur les étiquettes des produits cosmétiques sous le nom de sodium laureth sulfate, sodium lauryl sulfate (SLS), sodium myreth sulfate (SMS) ou ammonium lauryl sulfate (ALS), ils sont appréciés pour leur action moussante. Malheureusement, ils peuvent être agressifs pour la peau car ils possèdent également un fort pouvoir irritant et desséchant.
4. Les sels d’aluminium
Principalement utilisés dans les déodorants et anti-transpirants, les sels d’aluminium (ou chlorhoydrate d’aluminium) sont pointés du doigts pour leur caractère cancérigène. Et, comme tant d’autres, ce sont également des perturbateurs endocriniens.
5. Les huiles minérales
Contrairement à ce que leur nom laisse à penser, les huiles minérales ne sont en aucun cas naturelles. Elles sont issues du raffinage pétrolier et sont employées dans les cosmétiques pour assouplir la peau grâce à leur texture grasse. Le souci, c’est qu’elles ne sont pas assimilables par l’organisme et que leur accumulation, sur le long terme, peut être dangereuse pour la santé.
Pour les reconnaître sur les étiquettes, il faut chercher : paraffin, paraffinum liquidum, petrolatum, ceresin, mineral oil, cera Microcristallina ou encore ozokerite.
6. Les silicones
Les silicones sont également des dérivés du pétrole et sont facilement reconnaissables car leurs noms finissent toujours en -one ou -ane. Citons notamment le cyclopentasiloxane et la cyclotetrasiloxane.
Leur rôle : apporter aux produits une texture douce et soyeuse. Ils sont ce que l’on appelle des agents de texture. Mais ce sont en fait des substances extrêmement polluantes, que l’on retrouve notamment dans nos océans (vous savez, les fameux microplastiques…), et qui mettent des centaines d’années à se dégrader. Et cerise sur le gâteau, ils seraient également cancérigènes.
7. Les phtalates
On les retrouve dans les produits cosmétiques, parfois sous le nom de « parfum » ou DEP. Ils ont un effet fixateur particulièrement utile dans les vernis et dans les parfums. Mais, en réalité, ce sont des produits chimiques néfastes pour la santé.
8. Les PEG
Les polyéthylènes glycols (PEG) et polypropylènes glycols (PPG) permettent, entre autres, de mieux retenir l’humidité dans les produits cosmétiques. Mais ils sont également soupçonnés d’être cancérigènes.
9. Les alkylphénols
Réputés pour leurs propriétés émulsifiantes, ces perturbateurs endocriniens ne sont vraiment pas censés entrer en contact avec le corps humain. Le plus dangereux de tous est le nonylphénol, mais l’on peut également citer le nonoxynol, l’octylphénol ou encore le propylphénol.
10. L’alcool
Utilisé comme agent conservateur naturel dans les cosmétiques, l’alcool (présenté sur les étiquettes comme alcohol) n’est pas dangereux en soi à condition que la teneur en alcool du produit ne dépasse pas les 5%.
À noter tout de même que l’éthanol, qui est le type d’alcool le plus souvent employé, n’est pas l’idéal pour la peau car il a tendance à l’assécher.
ATTENTION : cette liste n’est pas exhaustive, elle a uniquement pour but de recenser les ingrédients dangereux que l’on retrouve le plus couramment dans les produits cosmétiques.